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Poésies de mon enfance…

J’ai toujours aimé la poésie surtout à partir de l’adolescence… Car durant l’enfance, un sentiment de peur de ne pas réussir à réciter « convenablement » devant les copains et copines de ma classe et surtout devant l’institutrice était pour moi hyper angoissant alors que je connaissais mon poème par cœur !

À partir de la troisième, cela allait beaucoup mieux et en seconde, je me suis nourrie de poésie (petit clin d’œil pour remercier deux professeurs de français : Madame Coiret en troisième au collège et Madame Duchère en seconde) car grâce à ces deux profs, j’ai pu approfondir ma lecture, mon goût pour la poésie

Je me souviens simplement des quelques mots de mon premier poème appris durant l’école primaire chez Monsieur Dindard à L’île de La Réunion « Pauline, paulinette, qu’as-tu fait… Petite coquinette »…

Ou bien de celui-ci que je racontais à ma fille lorsqu’elle était enfant à son tour :

« Vous me copierez deux cents fois le verbe:

Je n’écoute pas. Je bats la campagne.

Je bats la campagne, tu bats la campagne,

Il bat la campagne à coups de bâton.

La campagne ? Pourquoi la battre ?

Elle ne m’a jamais rien fait.

C’est ma seule amie, la campagne,

Je baye aux corneilles, je cours la campagne.

Il ne faut jamais battre la campagne:

On pourrait casser un nid et ses œufs.

On pourrait briser un iris, une herbe,

On pourrait fêler le cristal de l’eau.

Je n’écouterai pas la leçon.

Je ne battrai pas la campagne. »

Claude Roy

Cela n’a jamais été facile pour moi d’apprendre un poème. Plusieurs facteurs entraient en jeu en plus de la peur du regard des autres, la peur de décevoir ma mère si je ramenais une mauvaise note à la maison alors que j’avais appris ma leçon !!! Je savais que dans ce cas, des « gifles » (entre nous, je suis gentille d’écrire « gifles » car c’était souvent des coups qui partaient ! 

Il m’a fallu longtemps pour apprendre à me détacher du regard des autres et apprendre à pardonner à mes parents .Ils ont fait avec les moyens du bord, avec ce qu’ils avaient l’habitude de connaître eux-mêmes !!! Mon père lui ne m’a jamais frappé. Je ne l’ai jamais craint de toute façon ! Il était à sa manière mon allié.

La meilleure chose que j’ai aussi réussie à faire : Apprendre à me pardonner !!! De cette enfant blessée, humiliée auparavant, je lui ai beaucoup parlé dans le but de guérir mes propres blessures émotionnelles.

Et vous, où en êtes-vous réellement aujourd’hui du regard des autres sur vous ? Que ressentiez-vous enfant quand vous deviez réciter votre poème devant toute la classe ? 

Bien à vous,

Marie-Fred,

« Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps ». Victor Hugo

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